Mercredi 5 septembre, il est temps de se mettre à l’ouvrage... tels de bons planificateurs, nous n’avions pas de plan pour nos prochaines deux semaines de voyage dans le Cameroun. Puisque j’étais accompagné de Tim et Tania, deux biologistes, nous nous sommes vite orientés vers les parcs nationaux que nous pouvions trouver au Cameroun. Nous avions cependant quelques contraintes à respecter.... le temps, l’argent et l’accessibilité. Eh oui, il me fallai revenir à Douala au plus tard le 14 septembre afin de préparer mon anniversaire et mon goodbye party du 15. Le Parc National de Korup s’est bien vite démarqué des autres malgré son avertissement de difficulté d’accès en période saison des pluies... eheh... Qu’à cela ne tienne, on fonce. Direction le Sud-Ouest à la frontière nigérienne... Cette frontière, pour une seconde fois je m’en approche, mais cette fois, bien loi de Rhumsiki.
Pour se rendre à Korup, il nous faut d’abord faire le voyage de Douala à Buea et ensuite jusqu’à Kumba (non Kumbo). Deux minibus et quelque 5 heures plus tard, nous y sommes. Nous décidons de rester dans cette petite ville de Kumba pour la nuit. En fin de périple africain, l’argent se fait plus rare... nous cherchons donc à économiser et l’hôtel qui nous accueillera est à mon avis un 4 étoiles à l’échelle de Kumba et nous a coûté l’équivalent d’environ 3 à 4$ chacun pour la nuit. Une chambre à l’étage, un balcon sur la rue et un grand lit double nous satisferont amplement. C’est une journée de voyagement durant laquelle peu de choses se sont déroulées.
Le lendemain, lever tôt, il nous faut prendre le taxi-brousse en direction de Mundemba, dernière étape avant le Parc. Après un petit-déjeuner à la Douala, nous prenons notre sac et cherchons qui pourra nous y conduire. Nous tombons par hasard sur un homme et son pick-up qui voyageait justement là-bas. 6 000 Fcfa par personne pour un simple 200km, nous truvions cela un peu cher, mais nous avons bien vite compris pourquoi... C’est un parcours de « tape-cul » qui nous prendra pas loin de 5 ou 6 heures à accomplir. Sur cette route de terre en saison des pluies, nous ne trouvions pas seulement des déchets dans les fossés en bordure de route ; il y avait aussi des voitures et des camions de livraison... Un peu de tout pour agrémenter cette route cahoteuse.
Nous y voilà enfin, le coxis à moitié mort, nous arrivons au centre d’informations/accueil du parc à Mundemba. Nous décidons de rester une nuit ici, en ville, mais avant de se reposer, nous faisons les différents arrangements pour notre périple en jungle équatoriale. Ensuite, nous déposons nos trucs à l’hôtel et nous marchons un peu en ville et plus tard, vers les 18h, délestage de courant... à tous les jours jusqu’à 21h c’est comme ça. Nous profitons de nos heures de repos à Mundemba pour se faire la barbe, Tim et moi... nous allons donc chez un barbier local. Bon, j’avoue c’est un peu inutile de mentionner ce détail de notre voyage, mais c’est que l’électricité a coupé alors que Tim était sur la chaise.... lol Et prendre sa douche à la chandelle, c’est amusant...
Enfin, le lendemain matin, debout à 7h pour faire les courses et faire des provisions pour 3 jours et 2 nuits de marche en forêt. Heureusement, j’avais un kit de purification de l’eau alors pas besoin de traîner plus de 10 à 15L d’eau dans nos sacs. Encore une fois il nous faut prendreun taxi-brousse... mais là pas de 4x4. Un vieux bazou rouillé nous conduit à l’entrée officielle du Parc au bord d’une grande rivière et ses rapides. Près de 10km nous attendent mais avant tout il nous faut franchir cette rivière. C’est plus de 15m au dessus de la rivière que nous y parviendrons. Un pont suspendu d’une grandeur impressionnante était là pour nous faciliter la tâche. Quele expérience ! Faut pas avoir le vertige parce que ça bouge pas mal dessous et ça brasse et c’est glissant. Enfin... c’est génial.
Normalement, 10km cela prend environ 2 à 3 heures à franchir pour un novice mais si tu portes vraiment attention à la nature tu ne peux pas le faire si rapidement. La flore est trop incroyable dans cette jungle. C’est donc de lianes en lianes que nous faisons notre avancée. Plusieurs espèces animales et végétales agrémentes ce petit parcours, mais celui qui retiendra notre attention, c’est le Drill, Un primate en voie d’extinction qui est presque uniquement présent ici au Cameroun. Son cri nous a d’abord fait arrêter notre marche et ensuite on l’a traqué en avançant tranquilemnent hors du sentier.Il nous faudra plusieurs minutes d’observation avant de voir au loin une silhouette bouger sur une branche. Mais avant de l’apercevoir, nous avions visité non loin de son arbre d’étranges rochers qui semblent déposer sur un socle et qui forment un genre d’abri... c’est difficile à expliquer, j’espère que les photos vous aideront. (D’ailleurs, j’ai mis à jour mon album photos jusqu’à la fin de mon périple camerounais ; il ne manque que deux petits voyages à Bamendou et Kumbo, deux albums sur mon disque dur.) Une heure de marche plus tard, vers les 15h, nous étions arrivés au premier campement pour la première nuit. À cet endroit, un campement de 4 petites habitations de fortune nous attendait et une petite rivière froide pour se laver et relaxer. Ensuite, après un peu de repos sous le soleil de fin de journée un homme est sorti de la forêt avec ses bottes de caoutchouc et son acoutrement de chercheur typique. Nous avons ainsi fait la connaissance de ce scientifique Grec qui étudiait depuis plusieurs mois à cet endroit, les Drills. Amusante coïncidence, nous en avions vu un quelques heures auparavant.
Par la suite, nous l’avons joint dans l’abris-cuisine pour un bon chocolat-chaud. S’en suivit, un dîner avec notre guide – un excellent spaghetti avec une sace camerounaise – et ma foi, la plus intense discussion non pas pilosophique, mais scientifique que je n’ai jamais eue. La présence de mes deux collègues biologistes et celle du chercheur grec a fait en sorte d’orienter une discussion axée sur la conservation animale, les espèces en voie d’extinction et d’autres trucs biologiques en passant par la théorie de l’évolution et d’autres aspects biologiques actuels et passés. En plus de la fatigue, il me fallait supporter l’amusant accent d’un Grec parlant anglais. Bref, une combinaison scientifique et de circonstances qui a fait de cette soirée un intéressant moment dans ce périple dans la jungle. Parfois même j’étais complètement perdu lorsque Tim et Tania entreprenaient de parler de certaines théories en détail avec lui. Malgré que je ne sois pas du type très scientifique, j’ai eu affaire à un excellent vulgarisateur, fort heureusement. Après cette incroyable discussion, il se faisait déjà tard; environ 22h... c’est tard dans la jungle. Dodo time!
Le lendemain, samedi, une marche d’environ 13km nous attendait. Cette fois, nous nous sommes arrêtés dans une grotte pour y observer les chauve-souris. Amusant, mais monotone. Mais ce qui a à nouveau retenu notre attention à notre sortie de la grotte ce sont ces mouvements dans les arbres autour de nous. En effet, nous étions à quelques dizaines de mètres d’une bonne dizaine de singes qu’il nous a été plus facile à observer. Mais il se sont vite camouflés lorsqu’ils ont senti notre présence. Autrement, à part cela, la route a été assez tranquille. Nous sommes arrivés au second campement, beaucoup plus rudimentaire, vers 13 ou 14h. Après quelques minutes de repos, Tim et moi avons accompagné le guide en direction d’un endroit où nous avons pu observer une espèce d’oiseau très rare dit-on, le « rockfowl ». il fallait être très silencieux. Disons que je ne pourrais pas être un grand observateur d’oiseaux, il faut de la patience... et rester accroupis à regarder voler un oiseau, c’est pas mon fort. Cette deuxième journée s’est terminé avec un peu de pluie.
Le troisième jour, alors là pour pleuvoir, il pleut. La journée se débute en compagnie d’abeilles. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais uniquement sur mes vêtements traînant à l’extérieur, des centaines d’abeilles ont élu lurs quartiers en ce début de journée. Aucun moyen de les faire décoler de là ou de s’en approcher. Mais puisque nous ne partions pas du campement tout de suite, je leur ai laissé le temps de finir leur travail. Pendant ce temps, nous sommes partis sur le dessus d’un cap rocheux dans l’espoir de voir quelques espèces animales, mais en vain. À vrai dire, outre les singes, quelques insectes et autres petites bibites, nous n’avons pas été très chanceux côté animaux. Après ce petit parcours au cap, nous sommes revenus au campement prendre nos effets et ensuite, nous avons attendu une accalmie de pluie pour partir. Mais la pluie n’a pas pris de repos bien longtemps; il nous a mouillé dessus comme c’est pas possible!!! Trempés nous étions à notre retour au grand pont suspendu. Évidemment, cette pluie abondante ne nous aura pas permis de voir d’animaux. À notre retour au village, nous avons pris une bonne douche avec un peu d’eau chaude que le patron de l’hôtel a fait chauffer pour nous. Le même soir, nous avons fait la réservation pour le taxi-brousse en direction de Kumba. Malheureusement pour obtenir un 4x4, il nous fallait prendre celui de 4hAM. Horreur!!! C’est trop tôt!
Évidemment, nous étions prêts à 4h, mais nous ne sommes partis de Mundemba que vers 6h. C’était 4h, heure africaine! Lol Puisque nous partions si tôt dans la journée, nous avons décidé de faire d’une traite la totalité du trajet vers Douala. Un retiur facile, mais vraiment trop épuisant. À notre retour sur Douala, un bon dîner et dodo!
Attention! Explosion...
Le lendemain, direction Kribi! Nous partons donc le mardi 11septembre vers ce petit coin paradisiaque à quelques 3heures en bus de Douala au bord de la mer. Nus étons loin de nous imaginer que nous serions victime d’une explosion... Une vrai aventure de ouf! D’abord nous sommes embarqués à Douala dans le bus le plus crade que je n’ai jamais vu, disons que cela n’augurait pas très bien! Mais nous avons tout de même décidé de faire confiance et nous sommes montés à bord. Environ une heure après le départ, cela a commencé à sentir le brûlé sous nos pieds – nous étions assis à l’arrière au dessus des roues – mais nous n’avons pas vraiment porté à ttention à ce détail. Mais à un certain moment, le bus s’est immobilisé quelques minutes en bordure de route et nous avons alors vu sur le côté droit de la fumée émanant des roues arrières. Au départ, pisque personne bougeait nous sommes restés à bord, mais soudain il y a eu comme un muvement de masse et les gens ont commencé à sortir... je vous jure, ça a été une expérience troublante. Arrivés à l’avant du véhicule, une forte explosion a sonné et à ce moment exact, j’avoue avoir eu très peur! Les gens se sont mis à crier et certains sont même sortis par les fenêtres. Troublant! L’instinct de survie s’est réellement fait sentir, ce n’est pas une expérience très agréable à vivre. C’est en fait ce qui semble être un pneu qui a explosé mais quelques 45 minutes et quelques bricoles plus tard nous étions repartis. C’est étrange... Un truc explose et il s’evère que nous pouvons tout de même rouler sans ce truc!!! Welcome in Cameroon! Regardez ce petit clip... l'image "shake" parce que j'en tremble encore!!!
Arrivés à Kribi, nous nous sommes d’abord dirigés vers un hôtel dont on nous avait parlé et qui devait être très bien, mais moi j’avais déjà une bonne expérience à « La Croisière Bleue ». Il a été difficile de me convertir et nous sommes vite déménagés à cet hôtel tout bleu!!! Arrivés là, nous étions seuls, comme la dernière fois et mon ami, Blaise, le cuisinier/manager nous a accueilli en rois. À ce que j’ai compris nous étions les seuls depuis environ une semaine. Alors, habitué au système camerounais, je lui demande ce sera combien. Mais plutôt que de s’eventurer dans ce terrain, il dit plutôt : « Venez vous installer, on est ensemble, on discutera plus tard ». Je reste toutefois sur mes gardes et avant de déposer les trucs dans la chambre, je lui redemande. Il commence donc par me dire que c’est la saison morte; erreur, il n’aurait pas dû dire ça, j’ai maintenant tout le pouvoir de négocier! La dernière fois : 15 000Fcfa par cahmbre, cette fois il voulait nous laisser à 10 000 alors je parle un peu avec mes amis (quelques bases d’espagnol me reviennent; ils parlent tous deux espagnol) en une langue étrangère à Blaise. Nous acceptions et avant même de terminer notre mini discussion espagnole, se sentant manacé du fait que nous discussions, il baisse à 8 000. Une aubaine, VENDU! On s’installe et quelques minutes plus tard, Beach time! Nous avions quelques provisions achetées en ville alors nul besoin de manger à l’extérieur de l’hôtel. Un sandwich au thon, ça le fait!
Le lendemain, nous avons aussi profité du soleil et ce soir là Blaise nous a fait un bon petit repas de poisson et de pommes frites. Ce fut une journée relaxe de plage, de soleil et de bon temps en compagnie de deux supers amis. Cette même journée nous avons invité Monica à se joindre à nous le lendemain, ce qu’elle fît. Cela nous mène donc au jeudi. Une journée relativement semblable à la précédente à la différence où ce soir là nous faisions la cuisine et Blaise et sa collègues étaient nos invités. Tania nous a préparé un met de chez elle (Mexique), le Ceviche. Un repas hyper simple à faire et surtout très bon. C’est fait à base de poisson cru que l’on trempe en pièces dans le jus de lime. L’on ensuite ensuite, après environ 1h de marinage l’oignon et le piment (fort) et on laisse encore tremper. Et par la suite, quelques minutes avant de consommer, on ajoute tomates et coriandre (ou persil). Servi sur Tostadas, un vrai délice semblerait. Autrement, nous avons mangé sur baguette et pour neutraliser l’acidité de la lime, un peu d’avocat. Trop bon!
Lendemain, 14 septembre... un réveil trop génial! Wou hou, c’est mon anniversaire. Mes trois amis m’ont tous chanter Bonne Fête... en Hollandais et en Espagnol; Ça c’était vraiment bien, un beau moment. Après une dernière saucette dans la mer je suis reparti seul vers Douala; un party d’anniv et d’aurevoir, cela ne s’organise pas si facilement!
Et voilà pour Korup et Kribi!
Mat.
p.s. Voyez plus de photos sur l'album en cliquant à droite sur la page...
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