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mardi 25 septembre 2007

Et maintenant, place au Party!! (avec un grand « P »)... et au Bilan!

Partie 3/3

Cette soirée du 15 septembre 2007 restera longtemps gravée à ma mémoire. Wow, what an incredible night !!! Ce fut vraiment une grande réussite. Mais avant de vus conter en détails, je vais vous raconter les préparatifs.

J’avais donc quitté Kribi avant mes trois comparses pour faire la logistique et organiser un peu. J’en parle comme si c’était l’évènement de l’année... à Douala du moins. Lol Vendredi soir j’arrivais chez Mama – la maman de Imbil – pour y passer la nuit après un bon repas comme elle adore me préparer. Et en discutant un peu avec elle et Alice, une AIESECer de Douala, elles me demandent quel est le plan pour ma party. Euhhhhh, je leur réponds. Et moi de demander subtilement, vous sauriez me donner un p’tit coup de main pour préparer un peu de nourriture... Elles avaient déjà l’expérience du party de Benjamin, 4 semaines plus tôt.Alors elles me disent quel est ton budget... euhhhhhh Je leur demande cela coûterait combien ? Bien pour des petits plats et autres trucs on the side, environ 50 000Fcfa pour une quarantaine de personnes. OK ! Sounds good to me ! Mentionnons que nous sommes deux pour cet anniversaire ; Bartosz, le stagiaire polonais, fête aussi son anniversaire. Nous avons convenu d’un certain arrangement... je m’occupe de la bouffe et du lieu de party.... il s’occupe de l’alcool ! Voilà que j’ai sous-contracté la bouffe ; il ne me reste que le lieu. Il est temps d’activer mon réseau. Robert ! Eh, mon ami le vice-consul USA m’a aimablement prêté sa cour arrière pour faire la fête. Génial, il met même à ma disposition un système de son avec méga haut-parleur !!!! wow... Trop cool !

Samedi matin – Je me lève tôt et je quitte la maison après un bon petit-déjeuner pour me rendre chez Marceline (et Janvier, son garçon) afin de les inviter officiellement à la fête. Après cette petite visite, je me dirige au MC House pourt y prendre quelques effets dont mon iPod et des vêtement pour la soirée avant de me rendre chez Robert. Arrivé chez lui, je trouve, gisant sur le plancher, quatre caisses de 24 de bières... Je m’empresse très vite d’appeler Rob pour lui demander à qui elles sont. Et lui de me répondre : « Well, It’s yours, we had it over from the reception of the other night ! » eheheheheheh. Génial! Non?

Après cela je me dirige chez Goodie’s à Bonapriso pour y faire des courses et acheter des couverts en plastique pour la soirée. Oh, il ne faut pas oublier le fromage ! Pourquoi du fromage ???? Eh oui, de la poutine pour terminer l’été en beauté ! Mama s’occupe de peler les pommes de terre, mes parents m’ont envoyer les sachets de sauce... il ne me manquait que le fromage. Il est 15h, les invités et le buffet arrivent à 18h... Tout est prêt ! Good ! L’art de déléguer !

C’est donc dans une atmosphère relaxe que j’attendais mes invités, mes amis, mes mamas... Musique et alcool pour débuter la soirée... Ensuite, plus tard dans la soirée, je prends la parole et introduit devant tout le monde : La Poutine. Ils ont adoré ! Ensuite on ouvre les autres plats et c’est le festin ! Toute la soirée ont a dansé, on a mangé et on a bu !!!! Et plus tard en fin de soirée, les gâteaux ! Bartosz et moi nous sommes fait offert chacun un gâteau d’anniversaire. Et ensuite, quelques-uns de mes amis camerounais ont pris la parole pour me dire à quel point je leur manquerai... cela m’a fait vraiment chaud au coeur. Vraiment ! J’ai même eu l’idée de reprendre un concept que j’avais connu lors d’une de mes dernières conférences AIESEC. Porter un chandail blanc et demander au gens de le dédicasser... Une carte d’anniversaire sur t-shirt... Pas bête, non ?

Ensuite, vers une heure du matin, la fête était terminée. Sept heures de party sans anicroches ! Pour relaxer un peu, mes trois comparses et moi, qui avions la permission de rester pour le nuit, en l’absence de Rob, sommes allés à la piscine avant d’aller dormir.

Hang-over matinée et une semaine chargée...

Bon, c’est pas si pire... on a juste dormi très tard... très très tard! Et pour bien s’assurer, nous avons plongé, à nouveau. Du reste de notre journée, nous avons pris du bon temps à la piscine, en regardant des flms, et en mangeant... Nous avons dormi une deuxième nuit sur place... Le lendemain Robert revenait!

C’est le mardi que Tim et Tania sont partis vers la Hollande. C’est incroyable comme ces trois semaines en leur compagnie ont été spécialement géniales. C’est comme si je les connaissaient depuis des années. C’est dur de voir partir ses amis.

Du reste de la semaine, ces journées ont été consacrées à plier bagages, dire aurevoir à mes amis et finaliser un ou deux trucs pour mon stage.

Wrap-up... Bouclons-la-Boucle!

Vendredi 21 septembre 2007, c’est la fin d’une grande aventure dans ma vie. Quatre mois qui auront changé ma perspective du monde, quatre mois qui ont changé ma vie, je crois... Ne partez pas en peur, je ne me suis pas converti à une secte particulière... Je reste le même, intègre, passionné par l’aventure. Simplement que ces derniers mois m’auront permis de découvrir tant de nouvelles personnes, de nouveaux visages, de nouvelles cultures. Je suis parti du Canada pour le Cameroun en ayant trois objectifs en tête:

1. Vivre une super expérience interculturelle

2. Travailler de mon mieux sur le projet VIH/SIDA au Cameroun

3. Avoir du fun et faire le party

L’expérience culturelle a été à mon avis mon plus grand succès. Tout ce que ces quatre mois m’ont appris sur moi, le Écameroun, sur l’Afrique, sur le Monde... c’est incalculable et surtout très difficile à vous décrire. Je ne saurais vous partager ce que je ressens avec autant de passion et de gestes que si je vous racontais mes aventures « live ». Une chose est sûre, je suis encore sur mon p’tit nuage, même après trois jours en Europe.

Ensuite, ce qui m’a semblé le plus difficile à concrétiser, c’est le travail. Je ne considère pas avoir échouer, mais de travailler avec des ONG et avec des ressources rares ou quasi-inexistantes, j’ai trouvé cela très difficile. Mon intervention, je l’ai surtout axée sur le développement d’outils de travail davantage que sur les actons en tant que tel. J’ai développé et amélioré des outils marketing, j’ai travaillé à l’obtention d’une reconnaissance du ministère de la santé en lien avec notre programme ASK et le coeur de mon intervention a été de travailler à déveopper un bon réseau de contacts pour les équipes en place. Je leur ai fourni des outils, je les ai accompagné dans des rencontres avec des entreprises et je leur ai présenté des gens compétents qui sauront les appuyer au moment opportum à condition que les membres d’AIESEC fassent leur bout de chemin et activent ce network. C’est dans cette vision que j’ai travaillé cet été; espérons que cela portera fruits. Le fait de ne pas voir de résultats totalement concrets me travaille beaucoup... je veux dire... à l’école nous faisons des travaux et de suite nous obtenons un résultat. Je me suis rendu compte que ce qui m’importe beaucoup dans le travail c’est de travailler en mode projet; je dois avoit une date de début et de fin et un objectif quantifiable à attendre à la fin. J’ai de la difficulté à travailler dans un environnement ou il faut beaucoup de temps avant qu’un dossier n’aboutisse ou avant de recevoir le financement d’un demande déposée il y a 3 mois mois... vous voyez le genre??? Cette expérience de travail m’a appris beaucoup sur ce que sont les ONG et ce qu’est le travail volontaire en Afrique et surtout beaucoup sur moi-même.

Enfin, je n’ai pas besoin de décrire à quel point j’ai eu du fun cet été. Il y a eu des bas, et surtout des hauts... il m’est rarement arrivé d’avoir ce sentiment de mal du pays. J’ai profité de chaque instant, de chaque opportunité, j’ai rencontré des gens formidables qui ont marqué cette aventure chacun à leur façon. J’ai fêté, j’ai voyagé au quatres coins du pays et j’ai trippppppppppé!

Aujourd’hui ce sont quatre mois dans ma vie, dans ma jeunesse qui ne sont pas prêts de s’effacer. Ils sont écrits à l’encre indélébile dans ma mémoire et sur mon blog et en photos.

J’espère que vous avez eu autant de plaisir à me lire que j’en ai eu à vous écrire et à vivre ces émotions au cours des quatre derniers mois. MatCameroun2007 est maintenat terminé; une autre aventure m’attend en Europe au cours des 2-3 prochains mois. Premier arrêt, Zurich!

En terminant, je souhaite remercier tous mes amis au Cameroun. Chacun d’entre vous, j’aimerais vous nommer un par un mais j’aurais peur d’en oublier alors je préfère m’adresser à l’ensemble... MERCI à tous, Camerounais, AIESECer et stagiaires rencontrés dans les quatre coins du pays. MERCI pour m’avoir permi de vivre cette expérience haute en couleur. MERCI pour votre accueil. MERCI pour tout!!!

Et à vous lecteurs, sachez que tout ce que vous diront ces médecins de famille sur le Cameroun ce n’est pas vrai... il y a de la vie là bas, les gens sont bien, sont généreux et sont pourvu d’une richesse culturelle que nous, Occidentaux, sommes loin de posséder.

Et maintenant il est temps de finaliser le tout en faisant officiellement la transition... Vous pourrez lire mes prochaines aventures sur www.EuroMat2007.blogspot.com au cours des prochaines semaines. Mais je resterai bien à l’affût de vos commentaires alors ne soyez pas gênés de me faire une petite dédicasse ou de m’envoyer un petit mail... À bientôt!

MERCI CAMEROUN!

Mat.

lundi 24 septembre 2007

Tarzan n'a plus de secrets pour moi!

Partie 2/3

Mercredi 5 septembre, il est temps de se mettre à l’ouvrage... tels de bons planificateurs, nous n’avions pas de plan pour nos prochaines deux semaines de voyage dans le Cameroun. Puisque j’étais accompagné de Tim et Tania, deux biologistes, nous nous sommes vite orientés vers les parcs nationaux que nous pouvions trouver au Cameroun. Nous avions cependant quelques contraintes à respecter.... le temps, l’argent et l’accessibilité. Eh oui, il me fallai revenir à Douala au plus tard le 14 septembre afin de préparer mon anniversaire et mon goodbye party du 15. Le Parc National de Korup s’est bien vite démarqué des autres malgré son avertissement de difficulté d’accès en période saison des pluies... eheh... Qu’à cela ne tienne, on fonce. Direction le Sud-Ouest à la frontière nigérienne... Cette frontière, pour une seconde fois je m’en approche, mais cette fois, bien loi de Rhumsiki.

Pour se rendre à Korup, il nous faut d’abord faire le voyage de Douala à Buea et ensuite jusqu’à Kumba (non Kumbo). Deux minibus et quelque 5 heures plus tard, nous y sommes. Nous décidons de rester dans cette petite ville de Kumba pour la nuit. En fin de périple africain, l’argent se fait plus rare... nous cherchons donc à économiser et l’hôtel qui nous accueillera est à mon avis un 4 étoiles à l’échelle de Kumba et nous a coûté l’équivalent d’environ 3 à 4$ chacun pour la nuit. Une chambre à l’étage, un balcon sur la rue et un grand lit double nous satisferont amplement. C’est une journée de voyagement durant laquelle peu de choses se sont déroulées.

Le lendemain, lever tôt, il nous faut prendre le taxi-brousse en direction de Mundemba, dernière étape avant le Parc. Après un petit-déjeuner à la Douala, nous prenons notre sac et cherchons qui pourra nous y conduire. Nous tombons par hasard sur un homme et son pick-up qui voyageait justement là-bas. 6 000 Fcfa par personne pour un simple 200km, nous truvions cela un peu cher, mais nous avons bien vite compris pourquoi... C’est un parcours de « tape-cul » qui nous prendra pas loin de 5 ou 6 heures à accomplir. Sur cette route de terre en saison des pluies, nous ne trouvions pas seulement des déchets dans les fossés en bordure de route ; il y avait aussi des voitures et des camions de livraison... Un peu de tout pour agrémenter cette route cahoteuse.

Nous y voilà enfin, le coxis à moitié mort, nous arrivons au centre d’informations/accueil du parc à Mundemba. Nous décidons de rester une nuit ici, en ville, mais avant de se reposer, nous faisons les différents arrangements pour notre périple en jungle équatoriale. Ensuite, nous déposons nos trucs à l’hôtel et nous marchons un peu en ville et plus tard, vers les 18h, délestage de courant... à tous les jours jusqu’à 21h c’est comme ça. Nous profitons de nos heures de repos à Mundemba pour se faire la barbe, Tim et moi... nous allons donc chez un barbier local. Bon, j’avoue c’est un peu inutile de mentionner ce détail de notre voyage, mais c’est que l’électricité a coupé alors que Tim était sur la chaise.... lol Et prendre sa douche à la chandelle, c’est amusant...

Enfin, le lendemain matin, debout à 7h pour faire les courses et faire des provisions pour 3 jours et 2 nuits de marche en forêt. Heureusement, j’avais un kit de purification de l’eau alors pas besoin de traîner plus de 10 à 15L d’eau dans nos sacs. Encore une fois il nous faut prendreun taxi-brousse... mais là pas de 4x4. Un vieux bazou rouillé nous conduit à l’entrée officielle du Parc au bord d’une grande rivière et ses rapides. Près de 10km nous attendent mais avant tout il nous faut franchir cette rivière. C’est plus de 15m au dessus de la rivière que nous y parviendrons. Un pont suspendu d’une grandeur impressionnante était là pour nous faciliter la tâche. Quele expérience ! Faut pas avoir le vertige parce que ça bouge pas mal dessous et ça brasse et c’est glissant. Enfin... c’est génial.

Normalement, 10km cela prend environ 2 à 3 heures à franchir pour un novice mais si tu portes vraiment attention à la nature tu ne peux pas le faire si rapidement. La flore est trop incroyable dans cette jungle. C’est donc de lianes en lianes que nous faisons notre avancée. Plusieurs espèces animales et végétales agrémentes ce petit parcours, mais celui qui retiendra notre attention, c’est le Drill, Un primate en voie d’extinction qui est presque uniquement présent ici au Cameroun. Son cri nous a d’abord fait arrêter notre marche et ensuite on l’a traqué en avançant tranquilemnent hors du sentier.Il nous faudra plusieurs minutes d’observation avant de voir au loin une silhouette bouger sur une branche. Mais avant de l’apercevoir, nous avions visité non loin de son arbre d’étranges rochers qui semblent déposer sur un socle et qui forment un genre d’abri... c’est difficile à expliquer, j’espère que les photos vous aideront. (D’ailleurs, j’ai mis à jour mon album photos jusqu’à la fin de mon périple camerounais ; il ne manque que deux petits voyages à Bamendou et Kumbo, deux albums sur mon disque dur.) Une heure de marche plus tard, vers les 15h, nous étions arrivés au premier campement pour la première nuit. À cet endroit, un campement de 4 petites habitations de fortune nous attendait et une petite rivière froide pour se laver et relaxer. Ensuite, après un peu de repos sous le soleil de fin de journée un homme est sorti de la forêt avec ses bottes de caoutchouc et son acoutrement de chercheur typique. Nous avons ainsi fait la connaissance de ce scientifique Grec qui étudiait depuis plusieurs mois à cet endroit, les Drills. Amusante coïncidence, nous en avions vu un quelques heures auparavant.

Par la suite, nous l’avons joint dans l’abris-cuisine pour un bon chocolat-chaud. S’en suivit, un dîner avec notre guide – un excellent spaghetti avec une sace camerounaise – et ma foi, la plus intense discussion non pas pilosophique, mais scientifique que je n’ai jamais eue. La présence de mes deux collègues biologistes et celle du chercheur grec a fait en sorte d’orienter une discussion axée sur la conservation animale, les espèces en voie d’extinction et d’autres trucs biologiques en passant par la théorie de l’évolution et d’autres aspects biologiques actuels et passés. En plus de la fatigue, il me fallait supporter l’amusant accent d’un Grec parlant anglais. Bref, une combinaison scientifique et de circonstances qui a fait de cette soirée un intéressant moment dans ce périple dans la jungle. Parfois même j’étais complètement perdu lorsque Tim et Tania entreprenaient de parler de certaines théories en détail avec lui. Malgré que je ne sois pas du type très scientifique, j’ai eu affaire à un excellent vulgarisateur, fort heureusement. Après cette incroyable discussion, il se faisait déjà tard; environ 22h... c’est tard dans la jungle. Dodo time!

Le lendemain, samedi, une marche d’environ 13km nous attendait. Cette fois, nous nous sommes arrêtés dans une grotte pour y observer les chauve-souris. Amusant, mais monotone. Mais ce qui a à nouveau retenu notre attention à notre sortie de la grotte ce sont ces mouvements dans les arbres autour de nous. En effet, nous étions à quelques dizaines de mètres d’une bonne dizaine de singes qu’il nous a été plus facile à observer. Mais il se sont vite camouflés lorsqu’ils ont senti notre présence. Autrement, à part cela, la route a été assez tranquille. Nous sommes arrivés au second campement, beaucoup plus rudimentaire, vers 13 ou 14h. Après quelques minutes de repos, Tim et moi avons accompagné le guide en direction d’un endroit où nous avons pu observer une espèce d’oiseau très rare dit-on, le « rockfowl ». il fallait être très silencieux. Disons que je ne pourrais pas être un grand observateur d’oiseaux, il faut de la patience... et rester accroupis à regarder voler un oiseau, c’est pas mon fort. Cette deuxième journée s’est terminé avec un peu de pluie.

Le troisième jour, alors là pour pleuvoir, il pleut. La journée se débute en compagnie d’abeilles. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais uniquement sur mes vêtements traînant à l’extérieur, des centaines d’abeilles ont élu lurs quartiers en ce début de journée. Aucun moyen de les faire décoler de là ou de s’en approcher. Mais puisque nous ne partions pas du campement tout de suite, je leur ai laissé le temps de finir leur travail. Pendant ce temps, nous sommes partis sur le dessus d’un cap rocheux dans l’espoir de voir quelques espèces animales, mais en vain. À vrai dire, outre les singes, quelques insectes et autres petites bibites, nous n’avons pas été très chanceux côté animaux. Après ce petit parcours au cap, nous sommes revenus au campement prendre nos effets et ensuite, nous avons attendu une accalmie de pluie pour partir. Mais la pluie n’a pas pris de repos bien longtemps; il nous a mouillé dessus comme c’est pas possible!!! Trempés nous étions à notre retour au grand pont suspendu. Évidemment, cette pluie abondante ne nous aura pas permis de voir d’animaux. À notre retour au village, nous avons pris une bonne douche avec un peu d’eau chaude que le patron de l’hôtel a fait chauffer pour nous. Le même soir, nous avons fait la réservation pour le taxi-brousse en direction de Kumba. Malheureusement pour obtenir un 4x4, il nous fallait prendre celui de 4hAM. Horreur!!! C’est trop tôt!

Évidemment, nous étions prêts à 4h, mais nous ne sommes partis de Mundemba que vers 6h. C’était 4h, heure africaine! Lol Puisque nous partions si tôt dans la journée, nous avons décidé de faire d’une traite la totalité du trajet vers Douala. Un retiur facile, mais vraiment trop épuisant. À notre retour sur Douala, un bon dîner et dodo!

Attention! Explosion...

Le lendemain, direction Kribi! Nous partons donc le mardi 11septembre vers ce petit coin paradisiaque à quelques 3heures en bus de Douala au bord de la mer. Nus étons loin de nous imaginer que nous serions victime d’une explosion... Une vrai aventure de ouf! D’abord nous sommes embarqués à Douala dans le bus le plus crade que je n’ai jamais vu, disons que cela n’augurait pas très bien! Mais nous avons tout de même décidé de faire confiance et nous sommes montés à bord. Environ une heure après le départ, cela a commencé à sentir le brûlé sous nos pieds – nous étions assis à l’arrière au dessus des roues – mais nous n’avons pas vraiment porté à ttention à ce détail. Mais à un certain moment, le bus s’est immobilisé quelques minutes en bordure de route et nous avons alors vu sur le côté droit de la fumée émanant des roues arrières. Au départ, pisque personne bougeait nous sommes restés à bord, mais soudain il y a eu comme un muvement de masse et les gens ont commencé à sortir... je vous jure, ça a été une expérience troublante. Arrivés à l’avant du véhicule, une forte explosion a sonné et à ce moment exact, j’avoue avoir eu très peur! Les gens se sont mis à crier et certains sont même sortis par les fenêtres. Troublant! L’instinct de survie s’est réellement fait sentir, ce n’est pas une expérience très agréable à vivre. C’est en fait ce qui semble être un pneu qui a explosé mais quelques 45 minutes et quelques bricoles plus tard nous étions repartis. C’est étrange... Un truc explose et il s’evère que nous pouvons tout de même rouler sans ce truc!!! Welcome in Cameroon! Regardez ce petit clip... l'image "shake" parce que j'en tremble encore!!!


Arrivés à Kribi, nous nous sommes d’abord dirigés vers un hôtel dont on nous avait parlé et qui devait être très bien, mais moi j’avais déjà une bonne expérience à « La Croisière Bleue ». Il a été difficile de me convertir et nous sommes vite déménagés à cet hôtel tout bleu!!! Arrivés là, nous étions seuls, comme la dernière fois et mon ami, Blaise, le cuisinier/manager nous a accueilli en rois. À ce que j’ai compris nous étions les seuls depuis environ une semaine. Alors, habitué au système camerounais, je lui demande ce sera combien. Mais plutôt que de s’eventurer dans ce terrain, il dit plutôt : « Venez vous installer, on est ensemble, on discutera plus tard ». Je reste toutefois sur mes gardes et avant de déposer les trucs dans la chambre, je lui redemande. Il commence donc par me dire que c’est la saison morte; erreur, il n’aurait pas dû dire ça, j’ai maintenant tout le pouvoir de négocier! La dernière fois : 15 000Fcfa par cahmbre, cette fois il voulait nous laisser à 10 000 alors je parle un peu avec mes amis (quelques bases d’espagnol me reviennent; ils parlent tous deux espagnol) en une langue étrangère à Blaise. Nous acceptions et avant même de terminer notre mini discussion espagnole, se sentant manacé du fait que nous discussions, il baisse à 8 000. Une aubaine, VENDU! On s’installe et quelques minutes plus tard, Beach time! Nous avions quelques provisions achetées en ville alors nul besoin de manger à l’extérieur de l’hôtel. Un sandwich au thon, ça le fait!

Le lendemain, nous avons aussi profité du soleil et ce soir là Blaise nous a fait un bon petit repas de poisson et de pommes frites. Ce fut une journée relaxe de plage, de soleil et de bon temps en compagnie de deux supers amis. Cette même journée nous avons invité Monica à se joindre à nous le lendemain, ce qu’elle fît. Cela nous mène donc au jeudi. Une journée relativement semblable à la précédente à la différence où ce soir là nous faisions la cuisine et Blaise et sa collègues étaient nos invités. Tania nous a préparé un met de chez elle (Mexique), le Ceviche. Un repas hyper simple à faire et surtout très bon. C’est fait à base de poisson cru que l’on trempe en pièces dans le jus de lime. L’on ensuite ensuite, après environ 1h de marinage l’oignon et le piment (fort) et on laisse encore tremper. Et par la suite, quelques minutes avant de consommer, on ajoute tomates et coriandre (ou persil). Servi sur Tostadas, un vrai délice semblerait. Autrement, nous avons mangé sur baguette et pour neutraliser l’acidité de la lime, un peu d’avocat. Trop bon!

Lendemain, 14 septembre... un réveil trop génial! Wou hou, c’est mon anniversaire. Mes trois amis m’ont tous chanter Bonne Fête... en Hollandais et en Espagnol; Ça c’était vraiment bien, un beau moment. Après une dernière saucette dans la mer je suis reparti seul vers Douala; un party d’anniv et d’aurevoir, cela ne s’organise pas si facilement!

Et voilà pour Korup et Kribi!


Mat.


p.s. Voyez plus de photos sur l'album en cliquant à droite sur la page...

dimanche 23 septembre 2007

GoodBye Lilian

Partie 1/3

Bon, m'y voilà enfin, je vous écris le récit de mes dernières aventures camerounaises... "The following take place" on September 3 and 4 2007...

La journée se débute relativement tôt... Puisque je voyageais de nuit en revenant de Kumbo, je suis arrivé à Douala vers les 7h AM. Les heures sont comptées avant la fin de mon périple alors laissons tomber le dodo, alors que la journée commence. Je consacre les premières heures de ma journée à faire mes backups... peu intéressant certes, mais essentiel, plus de 15GB traînent sur les ordinateurs de la maison, tant d'informations qu'il me faut ramener au Québec sur mon disque dur. Bon, tout cela pour décrire la grande partie de mon avant-midi. Ensuite, vers la fin de l'après-midi, je rejoins mes deux amis du Nord-Cameroun, vous vous souvenez des "2 chasseurs de Lions" que j'avais rencontré à Waza en mai dernier, ben les voilà à Douala, ils quittent le pays quelques 3 jours avant moi. Donc, nous avions convenu au courant de l'été de nous réserver les trois dernières semaines à voyager et faire le party. ehehe. Leur arrivée en ville correspond tout juste avec la dernière journée de Lilian, une stagiaire Allemande à Buea. Nous avions donc prévu Monica (stagiaire Mexicaine) et moi de souligner le départ de Lilian en ville. Ne voulant pas laisser en reste nos deux "chasseurs", je les invite donc aussi. Il est alors temps pour nous cinq d'improviser une super dernière soirée camerounaise pour Li; le fameux poisson braisé s'impose. Après le repas, nous nous dirigeons vers la maison de Bartosz (stagiaire polonais) pour y prendre un verre avant de sortir. Par la suite, après un p'tit verre de vin et un rhum&coke, direction Akwa (quartier branché de Douala) pour trouver une boîte ambiancée par ce lundi soir... hummmm. On a cherché longtemps avant de tomber sur "L'Aristocrate", une boîte simili-huppée qui nous offre du bon beat en début de soirée avant de fondre dans des beats un peu trop weird pour nous Occidentaux. Alors nous décidons de changer de place... pas loin de "Rond Point" nous trouvons une petite boîte low-profile qui nous offre d'abord quelques danses en couple.. pas génial pour 5 célibataires... lol Mais on se débrouille. Quelques minutes plus tard, l'on annonce au micro la venue d'un "spectacle". Ce que nous ne savions pas et que nous apprendrons très vite c'est que le lundi, c'est les striptiseuses. Expérience culturelle choquante!!!! Je n'en dis pas plus, il me faurait censuré la page!

Le lendemain, je rencontre en début d'avant-midi le directeur de MacDarwin, M. KEULIEU, afin de finaliser mon été dans les bureaux de cette petite école de formation professionnelle. Signature du partenariat avec AIESEC Douala et wrap-up final ont été au menu de cette rencontre. Ensuite, je me dirige en ville, à Akwa, pour retrouver Tim, Tania, Monica et Lilian pour le lunch. Et s'en suit une visite au marché des fleurs pour y trouver quelques souvenirs avant de se rendre à l'aéroport pour une dernière bière avant de dire officiellement Bon Voyage à Lilian. Ce que je retrouve génial dans ces deux dernières journées, c'est qu'à la base, deux paires d'amis à moi me retrouvent à Douala et très vite elles se sont jointes d'amitié. Je me souviens, Tim, au départ de l'avion nous a dit que malgré qu'il ne la connaisse que depuis quelques heures, c'est comme si ils étaient amis depuis des années...Voilà ce qui confirme que "les amis de mes amis sont mes amis". Wow, mes quelle belle morale, non???

Mat.

samedi 22 septembre 2007

Teleguide message

BONJOUR. JE VIENS D'ARRIVER A ZURICH. IL EST 7H AM. JE VOUS TIENS AU COURANT DANS LES PROCHAINES HEURES. JE VAIS A L'INSTANT RECLAMER MES BAGGAGES. BONNE JOURNEE. MAT.

lundi 17 septembre 2007

Un p'tit clin d'oeil!

Rassurez-vous, je suis toujours en vie. Je n'ai pas donné de nouvelles depuis plusieurs jours puisque je n'avais tout simplement pas accès à un poste internet.... Je n'ai pas été à la maison plus que 2 ou 3 nuits ces 2-3 dernières semaines....
 
J'ai beaucoup voyagé et je me suis gâté.
 
Je ne vous en dit pas plus.... mais je suis en train d'écrire le détail de ces derniers 15 jours.
 
Il ne me reste que 95 heures au Cameroun et croyez-moi il m'en faut plus que ca pour tout clore... but i'll manage!!! Tant de gens à qui dire aurevoir... enfin.
 
Je vous écris le détail cette semaine avant de quitter le Cameroun... avant de migrer vers www.euromat2007.blogspot.com
 
Bonne Soirée!
 

lundi 10 septembre 2007

Tempus Fugit

Lundi 3 septembre 2007 - Plus que deux semaines et quelques jours et ce sera tout… du moins pour le Cameroun. Je n'arrive pas à le croire, cela tire déjà à sa fin. Il y a moins de quatre mois je me disais que je n'en verrais pas le bout et voilà qu'aujourd'hui je trouve que cette date fatidique du 21 septembre arrive trop vite. À toute fin pratique, j'ai terminé, jeudi dernier, mon travail de CEEDer au Cameroun. Je me réserve, tel que promis, les dix prochains jours pour voyager dans des régions encore méconnues. Disons qu'il y en a de moins en moins!!! J'ai bien profité déjà à travers tous mes weekends. Et j'arrive tout juste de Kumbo, un village du Nord-Ouest, où j'ai rencontré mon frère, Mathieu, l'autre Québécois. Un weekend fort amusant en terre anglophone. De beaux paysages, de l'air pur et frais, plus frais que Bamendou (le village de Bernis). Plus froid, mais surtout raiment plus loin. Il m'aura fallu dix heures pour effectuer le trajet. De Douala à Bamenda… 7 heures; et de Bamenda à Kumbo… 3 heures. Mais la deuxième partie du trajet s'est faite à la noirceur – qui fait son apparition vers les 18h30 – et dans la bouette. Eh oui, il a plu toute cette partie du voyage et en plus nous étions sur une route non-asphaltée et mal entretenue. Vous imaginez… Sans oublier le fait que je voyageais à bord d'un mini-van en décomposition, covoiturant avec 19 autres personnes et un ou deux bébés… Eheh. Mais trêve de chiâlage, cela aura valu la peine, une province de plus où j'aurai mis les pieds dans le Cameroun. Mathieu m'a accueilli dans sa résidence en face de son lieu de travail, un bel endroit, propre, en bonne condition et surtout et naturellement plus accueillant que ma chambre au MC House à Douala. Il travaille ici, à Kumbo, pour la NAVTI Foundation qui œuvre dans différents domaines entourant la santé et l'éducation, une autre ONG, mais plus développée. Ici, tout le monde connait NAVTI; c'est un point de repère dans le village pour les taxis.
Bon, je viens de vous parler brièvement de mon weekend, mais la semaine dernière… En fait, je suis revenu de Yaoundé mercredi soir dernier pour ensuite voyager à nouveau le surlendemain, un peu trop de voyagement et de « mal'o'coxics » dans les bus.
Parlant de Yaoundé, je crois vraiment avoir apporté quelque chose de bien à l'équipe. Nous avons rencontré plusieurs entreprises et organismes qui sauront apporter leur contribution au programme ASK. Malheureusement cela reste toujours difficile de trouver du financement et des partenaires qui prendront des stagiaires dans leur rganisme, mais du moins ces nouveaux partenaires que nous avons rencontrés sauront apporter conseils et avec le temps, peut être, apporteront du financement ou prendront des stagiaires. Mais nous sommes sur la bonne voie. Les différentes rencontres que nous avons faites ont généralement été bonnes et mon attrait marketing a parfois aidé. Le fait d'être un « whiteman » apporte souvent du sérieux dans un projet que l'on présente à des organismes. En somme, je suis relativement satisfait de mon passage à Yaoundé. J'espère que ces démarches porteront fruits dans le futur.
Jeudi dernier, tel qu'annoncé dans mon dernier « post », j'avais un BOA meeting avec les gens d'AIESEC Douala. Un gâchis!!! Je suis vraiment attristé du dénouement de cette soirée. Le BOA est composé d'environ sept membres plus les gens du conseil exécutif du comité local et moi j'y étais comme externe pour y ajouter mon grain de sel. Mais malheureusement, je n'ai pas pu apporter ce grain de sel… tous les membres du conseil consultatif (BOA) se sont décommandés à la dernière minute. Vous vous rendez compte, moi en tout cas cela m'a révolté un peu. Comment peux-tu compter sur des gens qui se désistent comme cela, ce n'est pas professionnel. MERDE!!! Et en plus, le comité de Douala avait investi dans cette soirée une véritable fortune… plus de 60 000 Fcfa à l'eau. Location d'une salle dans un hôtel à Akwa, location d'un projecteur, des rafraichissements et d'autres trucs. Merde, plus de 120 dollars à l'eau, je n'en reviens toujours pas. Avec 60 000 Fcfa, tu en fais du chemin ici au Cameroun. Enfin, c'est une réalité qui est dure à avaler. Toute la nouvelle équipe en poste qui débute l'année sur une note pareille, c'est démoralisant. Il y a toutefois eu un point fort positif dans cette soirée du jeudi.
Je vous ai évidemment paré de mon réseau diplomatique qui s'agrandissait depuis que j'ai rencontré Robert, le vice-consul des É-U au Cameroun. Jeudi dernier, en fin d'après-midi, il y avait l'inauguration des nouveaux bureaux de la branche de Douala de l'Ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Pour l'occasion, plusieurs diplomates et partenaires d'affaires importants étaient présent et quelques amis de Robert dont moi, un petit Canadien-français. La jeunesse dans de tels rassemblements fait généralement fureur et donc durant l'évènement j'ai parlé de ce que je faisais ici à différentes personnes; des employés de l'ambassade et d'autres représentants diplomatiques et le Chef de Bamenda. Eh oui, je me suis fait un nouvel ami… pendant une demi-heure j'ai discuté avec le chef de la ville de Bamenda… En gros, s'il y avait un roi à Bamenda, ce serait lui!!!
De plus en plus j'apprécie cette vie d'expatrié. C'est vraiment génial de rencontrer tous ces gens d'affaires. Je me sens réellement privilégié d'avoir pu assister à un tel évènement. J'adore vraiment cela « networker » et en plus cela me fait pratiquer pour mon avenir… Cela me donne un point de vue différent sur le monde de voir et participer à ces évènements. Cela donne une certaine prestance (euh.. je ne sais pas si c'est le bon mot…). En tout cas, cette petite soirée m'aura apporté plusieurs contacts, même si ce n'est pas dans le bon gouvernement… mais les États-Uniens sont quand même nos voisins. J'avoue que ma vision des diplomates et autres dignitaires que j'avais suite au premier juillet à Yaoundé a grandement changé depuis que je me suis immiscé dans ce petit monde. Mais bien sûr lorsqu'on arrive dans un tel endroit en connaissant l'hôte comme un ami, cela aide à se faire des amis rapidement… eheheh
Bon, me revoilà à Douala pour quelques heures encore avant de voyager à nouveau vers l'inconnu dans le Cameroun. Au retour de cette dizaines de jours de voyage je reviens pour une dernière qui, je crois, sera forte en émotions et très mouvementée. Mon anniversaire, mon « good bye party » et dire au revoir à tous mes amis, mes différentes « mamas », mes sœurs et frères d'adoption… bref, tout ceux qui auront marqué mon séjour ici, dans « l'Afrique en miniature ». D'ici là, je capitaliserai toutes les minutes, toutes les secondes qu'il me reste pour découvrir ce qu'il me reste à connaître sur la culture camerounaise. (Le temps fuit) trop vite! Tempus Fugit.

M@T.

p.s. Désolé pour les photos, il m'est de plus en plus difficile d'avoir accès longtemps à une connexion internet pour pouvoir les télécharger. Je vous fais signe dès qu'elles seront en ligne.

mercredi 22 août 2007

Le Blanc Boucané !!!

Olé !!! Plus que trente jours à cette aventure. Je me répète, je sais, mais ça passe vite !!! Voilà plus de trois mois qui se sont écoulés et je découvre à peine tout ce qui m'entoure. Vous savez, lorsque je vous parlais de cette fameuse courbe dans l'intégration culturelle, bien là, je suis au dernier niveau, cette dernière lancée avant que ne s'achève notre périple. Aujourd'hui, il y a de moins en moins de choses nouvelles que je découvre et je ne dis pas cela négativement, au contraire… En effet, je me sens de plus en plus Camerounais, la nourriture, je la connais, les gens, je me rappelle de leur visage même si encore parfois je confonds un Africain avec un autre. Étant de plus en plus habitué à ce nouvel environnement, j'apprécie plus ces petites choses du quotidien. Cette douche froide à tous les matins, je m'y suis aussi habitué. Les maisons de ces quartiers plus riches ne me font plus aussi envie, je me satisfais bien de cette difficile cohabitation avec Bernis au « MC House ».

Malgré tout ce positivisme, il y a toutefois certains trucs qui restent toujours un peu plus difficiles à avaler. Bien que l'on s'habitue aux gens et à notre environnement, certaines phrases deviennent lassantes : « Oh, le Blanc! » ou « White » et toutes les dérivées qui supposent que parce que tu es blanc tu as nécessairement plus d'argent ou le fait de notre simple présence dans une petite entreprise devient un atout marketing incroyable pour cette dernière. En tant qu'expatrié, tu as soudainement l'impression que tous ces efforts pour devenir « Camerounais » retombent. Ce n'est quand même pas si pire, mais c'est un fait que constatent généralement mes frères et soeurs de couleur ici.

Ah, au fait, vous ais-je dit? J'ai déménagé à Yaoundé depuis samedi dernier. Je suis ici jusqu'à la fin du mois pour aider le comité local pour développer, en sprint, certains projets, surtout pour ASK. Parlant de ASK : Je suis content, mes efforts que j'ai mis les dernières semaines à activer le programme, cela porte fruit, les directeurs de projets roulent bien, et une bonne synergie se développe. Je sens que les vacances achèvent et ils reviennent à la charge. Moi qui croyais que AIESEC Cameroun manquait d'animation cet été, voilà qu'ils me démontrent tout le contraire. Woot, woot! Même s'il ne reste que peu de temps, je sens vraiment que ça va bouger ces prochains jours… Ensuite, jeudi prochain, je retourne sur Douala, il y aura réunion avec le conseil consultatif (BOA) du LC Douala en vue de l'année qui vient. En gros, un BOA, c'est un panel de quelques professionnels en entreprise qui se regroupent trois à quatre fois dans l'année avec le comité exécutif du local pour discuter planification, stratégies et partager leur expérience. Vraiment, j'adore ces réunions pour ce que cela apporte à un LC et à moi. Ce sont de belles occasions pour élargir son réseau de contact. Suivant cette date, je me dirige sur Kumbo pour y rejoindre mon frère canadien, le Papillon (vous vous rappelez) ou de son prénom, Mathieu. Et pour la suite… soyez patient, vous verrez en temps et lieu!!!

Ce que j'aime ici, à Yaoundé, c'est que je vis en famille… Enfin, une vraie structure pour m'accueillir. Et il y a mieux, j'ai ma propre chambre. Cyril, mon hôte, m'en a fait don pour ces quelques jours. C'est là que je me rends compte à quel point les Camerounais sont accueillant et prennent soin de leurs invités. Chaque fois que j'atterris dans une famille, je suis accueilli en Roi… que ce soit chez la maman de Imbil, chez Marceline, l'ex-mama de Laurence et Emmanuelle, chez la tante d'Imbil ici à Yaoundé ou chez mon hôte actuel, sans oublier au village, l'autre jour chez Bernis. Et j'en oublie certainement, désolé. Toutes ces mamas m'ont un jour dit : « Mathieu, t'es toujours le bienvenu et pas besoin de téléphoner! » C'est génial, maintenant je suis polygame… euh, de mamas… hahaha

Tout cela pour en arriver au titre… hier, alors que je dînais chez la tante d'Imbil (au fait, c'est lui qui a accueilli Benjamin à Douala pendant son stage), je racontais à la famille tout ce que je viens de vous dire, à quel point je me sens maintenant Camerounais et à ce moment elle a dit que j'étais enfin prêt, que j'avais terminé mon « rite » d'initiation et que j'étais comme un poisson bien fumé et prêt à servir… que j'étais un Blanc Boucané!!!

 

M@T.

 

p.s. Ici j'ai aussi appris que le « Hach » n'est pas une drogue, c'est en fait un plat fait à base de haricots, donc du « H »… mais je dois avouer que la première fois que l'on ma dit : « As-tu déjà goûté le Hach? », j'ai regardé ma mama du moment avec un air… « suspicieux »!!!

mardi 14 août 2007

Une insertion culturelle western...

Le temps roule trop vite.... il m'en manque... Je vous jure, "c'est duuuuuuuuur!" (comme le dirait si bien Thierry). Mins de 40 jours à cette folle aventure africaine. Le temps a passé trop vite. Je me rends compte aujourd'hui du temps qu'il me reste et je vois ce qu'il me reste à faire en terme de travail et en terme de voyages à faire. Il y a tant à voir dans ce pays et tant à faire pour renforcer le programme pour lequel je travaille. Il y a des trucs réalisables, d'autres qui le sont moins. Il faudra doser, être réaliste (ce qui est parfois difficile pour moi) et j'arriverai au 21 septembre dans quelques semaines je ferai le bilan!!!!
Que s'est-il passé ces derniers jours.... Well. Un peu de boulot, un bilan et la fête! Le boulot, c'est la routine quoi! Mais depuis la semaine dernière, je sais pas, j'ai parfois eu l'impression que j'aurais pu faire plus dans tel ou tel projet. C'est un peu étrange comme feeling, s'introspecter sur ce qu'on a accompli est pas toujours facile. Un soir, je n'arrivais pas à dormir, je réalisais qu'il ne restait qu'un mois et demi et tant de trucs à faire, du moins je me suis mis à pensé à tout pleins de choses, des remise en question... bref un début de nuit d'angoisses comme il m'arrive peu souvent heureusement. J'imagine que c'est un sentiment normal par lequel on passe en tant que stagiaire; l'expérience me le dira. Je me suis donc levé, je n'arrivais pas du tout à dormir et en arrivant au salon, Thierry était là à lire. J,ai donc partagé mes angoisses et il m'a rassuré. Merci Thierry. Il m'a donné cet encouragement, ce boost nécessaire à ne pas me démotiver. Me démotiver, eh oui. Vous savez, je l'ai déjà dit je crois, ici la réalité du travail dans des programmes humanitaire n'est pas simple, on fait beaucoup de démarches pour peu de résultats. Un exemple simple, mercredi dernier je me rendais au ministère de la Santé pour déposer un document pour faire reconnaitre AIESEC comme un organisme qui fait dans des domaines connexes à la santé. Le fonctionnaire me dit: "Ah, mais il faut faire authentifier cette copie de tel document" et je lui demande comment, et là c'est le début d'un long et coûteux périple!!!! Un timbre fiscal à 1000F pour la demande, un autre pour faire authentifier la copie. Ce dernier, mais il faut non seulement le timbre mais aussi la signature validant la copie. Le timbre au au bureau fiscal, ensuite on traverse la rue à la sous-préfecture pour se faire dire que mes copies ne sont pas complètes et qu'il faut aller voir un autre homme dan le même bâtiment. J'arrive à son bureau, il est évaché sur sa chaise et a les yeux qui ferment, il est à pein 15h00. Il me dit que je dois alors passer à la préfecture pour faire cela parce que lui il ne peut pas, mon document ne fonctionne pas à son goût. J'arrive à la préfecture, il est 15h, je suis juste, le responsable quitte à 15h30... eh non... le con, il était déjà parti du bureau 109 qu'il m'a fallu trouver après nombre d'interrogations. Bref, je dois revenir après demain, car demain c'est férié... En tout cas, je vous expose tout cela parce que 1. cela me frustre et 2. ce sont des trucs comme cela qui démotivent à l'occasion. Mais heureusement, il y a d'autres organismes, non-gouvernementaux, donc plus simple d'accès qui accueillent les groupes associatifs de façon "plussss meilleure". lol Bon suffit le chialage...il n'y a pas que le travail...
Depuis mon arrivée au Cameroun et surtout mon voyage au Nord, j'ai envie d'en voir plussss dans ce pays et l'Ouest n'en fait pas exception. Depuis plus d'un mois déjà, Bernis, mon co-chambrier, m'avait invité dans son village, non loin de Dschang et Bafousam, à Bamendou. Chaque année a lieu dans son village un congrès réunissant toutes les familles dans le but de faire le point sur l'actualité du village. Bref, c'est une occasion annuelle de réunir les familles ensemble le temps de 36 courtes heures. Nous étions quatre stagiaires AIESECers invités et qui n'ont pas passé inaperçu au milieu du village... Oh white, eh le blanc... petites phrases classiques...lol À un moment, j'ai eu l'impression que nous qui venions voir un événement culturel étions devenus l'élément culturel de la réunion.... Honnêtement, j'ai eu vraiment beaucoup de plaisir dans ce petit village. Le paysage, la nature, la simplicité des habitants (ceux qui ne revenaient pas des grandes villes comme Douala ou Yaoundé ou ailleurs..), bref, j'étais bien. Nous avons été hébergés dans la maison familiale de Bernis entassés 4 sur un lit double. lol Cela me rappelle certaines nuits universitaires.... ehehehe
Nous avons dansé au son des tamtams, avons participé aux derniers préparatifs de la grande soirée, avons rencontré tant de gens et surtout, marché beaucoup; la maison de notre famille se situait à environ 40 minutes de marche du lieu de rassemblement et puisqu'il n'y a pas autant de taxi qu'à Douala, on l'a marché quelques fois. Et ce sans compter notre marche dans les collines le dimanche histoire de faire un peu de trecking dans cette superbe région montagneuse. Merci Bernis pour cette superbe fin de semaine dans ton village.
Malheureusement, j'étais serré dans le temps et je n'ai pu me rendre pour visiter Bafousam, Foumban et Dschang... ce sera pour un prochain voyage... dans quelques semaines, vers début septembre.
Bon, 38 jours à mon aventure, il m'en reste peu pour tout faire alors si je veux maximiser ce temps qu'il me reste, je crois que je vais rejoindre mon lit histoire de bien me reposer... En attendant mon prochain signe de vie, dici une semaine, prenez soin de vous et donnez aussi signe de vie.... un mail, un commentaire... peu importe... cela me fait toujours plaisir...!!!!!
Bonne journée.

M@T.

p.s. j'ajouteria des photos d'ici les prochains jours.

dimanche 12 août 2007

Ahhhhh... l'Alcool !!!!

Woohoo, enfin. Après dix jours d'absence, il se décide à donner signe de vie. Ben non, je ne vous ai pas abandonné, mais la semaine dernière, disons que j'ai beaucoup procrastiné l'écriture sur mon blog. Désolé. J'espère que vous ne me bouderez pas?? En fait, c'est que je manquais d'inspiration pour écrire et surtout, je n'arrivais pas à trouver un titre à mon "post". Eh oui, chaque fois que j'écris, je dois toujours trouver d'abord mon titre sinon je bloque. J’essayais d’écrire mon post durant la semaine dernière et je trouvais que cela ressemblait trop au précédent. Je venais de passer une semaine relativement semblable aux autres et le weekend était sensiblement sinon plus américanisé que le précédent. Ce weekend là, nous avions aussi été invité à la résidence du vice-consul états-unien. Disons que pour un homme d’une cinquantaine d’années il aime bien faire la fête et il est très accueillant envers les stagiaires états-uniens qui sont ici au Cameroun. Je suis sans doute l’une de ces exceptions qui confirme la règle, mais disons que je me suis immiscé dans cette vie diplomatique par le biais de Benjamin et Jenny&Kate, tous trois des USA. Disons, que mon alliance confirme la fraternité confirmée entre Canadiens et États-Uniens. J Enfin bref, ce weekend en question a été fort en party… Ben et moi sommes sortis vendredi et samedi soir en boîte… sauf que rendu au dimanche, nous étions comme deux végétaux alors séance vidéo s’impose ; American Beauty et Gladiator ont occupés notre journée. Lol
Revenons donc au thème principal… Ahhhhhh, l’alcool ! Rassure-toi, maman, il n’est pas question de moi. En fait, je vous écris ce petit message en attendant de vous écrire un peu plus sur ce weekend, je reviens tout juste de l’Ouest du Cameroun, de Bamendou plus précisément ! Et puisque j’aurai beaucoup à vous dire, je vous mets ceci sous la dent en attendant.
Ce soir, en revenant de l’Ouest, je suis arrivé à la maison et à ma grande surprise, personne ! Tout le monde était sorti. Je prends donc ma douche, car j’en avais besoin et après je me suis dirigé vers une petite cafétéria dans le quartier pour y manger un plat d’avocat avec le spaghetti, le pain de 50 et une tasse de chocolat. A peine je m’assois pour manger, quelqu’un m’apostrophe dans le dos en me disant : « Ca va bien ? » et moi de lui répondre : « Ca va ! ». Mauvaise réponse, selon lui. Alors s’en suivit une longue discussion sur divers sujets mais essentiellement centrés sur l’estime de l’autre, de son prochain et de Dieu… et du fait qu’il était un grand joueur de football, de Barcelone (je crois)… Disons qu’il ne m’a pas fallu bien du temps pour comprendre qu’il était ivre. Bon j’avoue, ce n’est pas la première fois que je tombe face à face avec un Camerounais (ou Canadien, ou…) saoul, mais cette fois c’était trop incroyable. Comme toute personne, après une bonne brosse, tu as besoin de manger, donc voilà pour quoi il s’est ramené dans la cafétéria. Le fait est que plutôt que de passer une commande pour un plat similaire au mien, il a préféré « piocher » dans le mien. Alors là, pour moi c’était du jamais vu. De nature très calme, surtout ce soir, je sortais de la douche et donc j’étais relativement relaxe, je n’ai rien dis excepté « oh, oh, c’est quoi ça ?? » et lui de me répondre : « C’est quoi, tu me méprises, tu ne partages pas avec ton frère ?? ». Voyant qu’il venait de plus en plus vers la question de la couleur de la peau, je me suis fermé et j’ai rapproché le plat pour l’accommoder un peu !!! Mais, il lui manquait quelque chose : du pain. Alors devinez ? Il a pris un bout du mien et le comble, il l’a trempé dans mon chocolat !!!! Horreur ! Là c’était trop, mais j’étais juste dépassé par la situation alors j’ai rit. À quoi bon s’obstiner avec un ivrogne ? En temps normal, au Québec, le restaurateur qui aurait vu cela se passer m’aurait fort probablement invité et ne m’aurait pas chargé le repas. Mais ici, j’ai dû payer ! lol C’est normal après tout, j’ai tout de même consommé ! Alors je donne un billet de 500 fcfa en l’attente de recevoir la monnaie et voyant qu’elle ne réagit pas, je lui dit, à la tenancière, cela coûtait 500 ? De me répondre, « Non, 525 » alors en riant je dis à mon nouvel ami, bien voilà tu dois 25 Francs à la dame ! Oups, erreur. Il a mal interprété la chose et m’a pris pour un voleur, donc je me suis ravisé et ai donné la a dernière pièce de 25. La morale, ben.. y’en a pas ! C’est une petite anecdote que je désirai partager avec vous en ce dimanche soir.
Voilà, bonne nuit…

M@T.

vendredi 3 août 2007

Anniversaire !!!

Bonne Fête à:

  • À l'une de mes meilleures amies, sinon la meilleure... Caroline... Je m'ennuie de nos petit-déjeuners chez Cora!!! Et de toutes nos longues discussions...

Donc à toi ma chère Caro, JOYEUX ANNIVERSAIRE !

Du Cameroun je lève mon verre à ta santé !!!!!!!!!!!!!!!!!

jeudi 2 août 2007

Priceless - Part II ...... Un an plus tard !!!

Vous souvenez-vous, chers lecteurs, il y a un an exactement, j'écrivais sur mon blog EuroTrip2006, en direct de Pari, le titre suivant: "... Priceless !!! pour le reste, y'a MasterCard". Cette année, je réitère en partie ce titre mais cette fois je ne peux parler de MasterCard puisqu'ici, au Cameroun, on ne peut l'utiliser. Enfin, l'essentiel c'est de se souvenir du contexte de ce titre. Je vous remets dans le bain, mais vous invite à relire mon article en suivant le lien ci-haut. J'avais rencontré un ami, Julien, que j'avais connu à l'UQAM alors qu'il faisit un échange. Et donc nous nous étions recroisés quelques sept mois plus tard à Paris le temps d'une soirée, ma foi, vraiment incroyable. C'était le 31 juillet 2006.

Voilà qu'il y a à peu près un mois nous nous croisons sur MSN et lui de me dire: "Hey Mat, tu seras à Douala le 31 juillet, j'ai une escale avec mon équipage pour 24 heures." Ah oui, j'oubliais, il travaille comme stuart (agent de bord) pour Air France l'été. Hé hé! Trop cool, n'est-ce pas?

Donc depuis un mois j'attendais avec impatience ce moment... Ainsi donc, mardi soir nous nous sommes retrouvés à son hôtel, le Méridien de Douala, et nous nous sommes dirigés tranquillement, vers Bessengué pour y rencontrer mes amis, lui faire visiter mon humble demeure, mais surtout pour ratrapper le temps perdu: une bonne bière !!!!!!!!!! En temps normal, un Québécois et un Français qui se retrouvent, 2 bons amis, après un an, nous aurions dû en profiter beaucoup, mais il nous a fallu être un peu raisonnable, Julien était ici entre deux vols, un peu de professionnalisme quand même. Enfin bref, je lui ai fait découvrir un petit resto camerounais après cette bonne bière. Ensuite il est rentré à son hôtel pour une longue nuit de sommeil.... il m'a rappelé le lendemain à son réveil à 13h. héhé!

Je l'ai donc rejoins à nouveau à l'hôtel - c'est à côté de chez Mac Darwin - et nous nous sommes dirigés dans l'un des plus grands bain de foule de la ville, le Marché Central. Olé, si tôt arrivés, nous, deux blancs, nous sommes fait demander comment allait Sarkozy, ou bien "Oh les Blancs, c'est comment, venez voir ma boutique juste pour le plaisir de yeux!" Après environ une demi-heure, nous en sommes sortis, les foules ne nous font pas.... mais nous avons continuer à déambuler les rues sans trop savoir où l'on allait en nous racontant un peu nos vies depuis un an.

Epuisés de marcher, nous avons décider de nous rendre dans un autre marché, le Marché des Fleurs, pour y récolter quelques souvenirs. Une fois de plus mon habile talent de négociateur et mes contacts, et là je ne suis pas sarcastique, nous auront servis. Le budget de Julien était assez restreint, seulement 5000 Fcfa. Et son ambition était d'obtenir cves deux petits "fétiches" ou statues. Le prix qu'il nous demanda était environ 20000, évidemment c'était négociable. Mais l'obtenir à 5000 reste à mon avis un deal trop fou pour ce qu'il a eu. Disons qu'il m'aura fallu quelque 30 minutes, si ce n'est pas plus, et un bon litre de salive pour y arriver. Enfin, disons aue je me débrouille, je commence à comprendre de plus en plus leur "game" à ces marchands. Après le marché il nous a fallu relaxer un peu nos pieds et quoi de mieux qu'une bonne bière pour cela. J'ai même négocié le prix de la bière, je m'en viens vraiment trop Camerounais, c'est terrible. ahahah.

Après tout cela, il était déjà l'heure pour mon "potte" français de se remettre en habit de stuart et de rejoindre son équipage au hall de l'hôtel avant de repartir vers l'aéroport en bus à 20h40 précise; 2 heures avant le décollage. Le temps d'une photo souvenir devant le Méridien avant de se dire aurevoir et au 31 juillet 2008.

Donc le bilan de ces 24 heures; 1000 francs pour 2 bières, 1500 pour un repas à 2, 1000 pour 2 autres bières le lendemain, 5000 pour 2 statuettes, 3500 pour 2 autres petites statuettes pour moi, quelques centaines de Fcfa pour le taxi, un Français et un Québécois qui se retrouvent à Douala, un an après Paris cela n' pas de prix, pour le reste, ben chuis là pour négocier de bons prix...

mardi 31 juillet 2007

Weekend diplomatique à l'États-Unienne !!!

Bon, que se passe-t-il dans ma vie depuis ces six derniers jours ici au Cameroun..

D'abord dur moment à avaler pour un techno-consommateur comme moi. Comme je l'ai mentionné dans un récent envoi, j'ai trouvé un acheteur pour mon portable (laptop) et la condition de vente était que je livre la marchandise pour fin juillet, début août. Donc voilà, c'est fait! J'ai vendu et la marchandise est livrée tel que convenu. Bien sûr, si j'ai décidé de vendre c'était que mon ordinateur ne répondait plus nécessairement à mes exigences technologiques, mais tout de même, il était plus performant que la majorité des appareils que je trouve maintenant à ma disposition. Donc, morale de l'histoire, c'est difficile. Mais bon, je considère que c'était un bon deal et que ce montant de la vente sera un bon acompte sur une nouvelle machine. En même temps, il ne me reste qu'un mois et demi à mon stage et quelques voyages à faire donc en somme, un peu moins d'un mois à faire sans portable, je crois pouvoir supporter. Eh eh!

Ensuite, pour ce qui est du boulot, ben c'est le boulot! La routine quoi! Quelques tâches à accomplir pour MacDarwin et quelques projets à mettre en branle et à développer ici à AIESEC Douala et dans le Comité National. À travers cela, je dois avouer que le temps passe vite, on dirait que depuis que j'ai atteint la demie de mon stage, eh bien tout semble encore passer plus vite. De jours en jours, je vois la fin approcher d'autan que d'autres stagiaires sont sur le point de repartir d'ici les deux prochaines semaines et ensuite au début septembre et puis ce sera mon tour de partir… Cela passe tellement vite, trop vite! Au début de mon expérience, je trouvais parfois certains moments plus difficiles à supporter et je trouvais mon expérience parfois peu emballante, mais depuis les dernières semaines, c'est tout le contraire. Vraiment, aujourd'hui je me rappelle ce que notre formatrice en « choc culturel » nous avait mentionné à propos d'une certaine courbe. Au début, la lune de miel, tout est beau et bien et nouveau. Ensuite, la routine et on commence à s'ennuyer un peu de son confort, de ses amis, de sa famille; c'est l'étape descendante dans la courbe, le moment où les investisseurs quittent le marché normalement dans l'évolution d.'une action… Puis tranquillement on remonte la côte pour revenir à un état stable; étape que je vis actuellement, un certain plateau relativement convenable. Bien sûr, tout n'est pas toujours beau, mais on s'habitue et on se fait à ces différences culturelles parfois plus difficiles à comprendre. Et enfin, l'étape vers laquelle je crois tendre et par laquelle la majorité des stagiaires passent, la vue de la fin proche de cette superbe expérience culturelle et ce moment difficile à admettre, partir. Voilà!

Pour la suite, le weekend. Cette fin de semaine, je ne suis pas allé à Buea, je ne suis même pas sorti de la ville, en fait, j'ai eu l'impression de quitter le pays un instant, pendant 24 heures entre samedi et dimanche. Ici, Benjamin, mon collègue états-unien, est en très bon contact avec le vice-consul des États-Unis au Cameroun. Qui dit diplomatie à l'étranger rime souvent avec beaucoup d'avantages et le luxe. Vous imaginez un peu les avantages qu'diplomate de US peut avoir ici. Grosse baraque, gros véhicule, gosse piscine bref, gros luxe! Et puisque Ben est en bonne relation avec lui, il nous a invité Ben et moi ainsi que deux stagiaires de Buéa aussi états-uniennes, à venir passer la soirée de samedi et la journée de dimanche dans sa somptueuse demeure pour passer un peu de bon temps. Wow, je vous jure, la vue de cette piscine creusée quasi-olympique après deux mois et demie ici au Cameroun m'a complètement renversé et sans plus attendre, même sans costume de bain, j'ai simplement sauté en boxer à l'eau et j'y suis resté longtemps. Je ne suis pas un grand baigneur, mais là c'était différent. Ensuite, plus tard en soirée, nous sommes sortis avec un contact, ami du vice consul, dans un petit bar où l'alcool, je vous jure était hors de prix, heureusement, nous étions en partie invités… puisque aucun de nous quatre n'avait assez d'argent pour payer cette facture à la fin… oups petit détail!!! 30 000 Francs pour trois bières, quelques shooter, deux verres et deux sandwiches. Trop cher, mais l'ambiance était bien. Ensuite nous nous sommes dirigés vers une boîte de nuit où nous avons continué notre fête en dansant jusqu'à trois heures. De retour dans notre « château », nous nous sommes couchés après avoir goûté quelques biscuits achetés plus tôt en journée.

Le lendemain matin, dimanche, réveil à 11h30, trop paresseux c'est incroyable. La piscine a servi de réveille-matin et au petit-déjeuner, nos deux amies nous ont servi à Ben et moi, du jus d'orange et du pain doré, wow, une petite dose d'Amériques en ce matin camerounais. Ensuite, il ne nous a fallu que quelques minutes avant de replonger et rester là, à prendre du bon temps et profiter de ce grand luxe sous ce merveilleux soleil à travers un ciel clair comme jamais vu auparavant ici à Douala.

Vers les 14 heures, notre hôte nous a rejoins à la piscine et vers les 16 heures il nous a préparé un de ces petits repas estival vraiment bien. Petit potage, salade, fromage, wow, du fromage, et un peu de vin blanc pour bien faire couler el tout. Wow et rewow. Cette petite escapade à l'américaine m'a redonné un boost d'énergie et un coup de soleil. Oups!

Donc en somme, même si je n'ai pas quitté la ville, j'ai retrouvé mes racines américaines le temps d'un petit weekend et le mieux dans tout cela, c'est que notre hôte nous a promis de nous réinviter!!!! Yéééééé!

Voilà, le portrait de ces derniers jours dans ma vie camerounaise. Je suis toujours en santé, et j'apprécie toujours mon expérience. À travers mes temps libres, je planifie déjà mon escapade européenne, l'EuroTrip2007. Je tiendrai d'ailleurs un autre blog pour cette seconde partie de mon voyage à l'étranger. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photo ce weekend avec moi mais je saurai retrouver les quelques photos prises par mes amis, je vous les partagerai sous peu.

En attendant, j'aimerais bien avoir de vos nouvelles, que se passe-t-il dans vos vies, ne me faites pas croire que vous ne faites que travailler, c'est l'été quand même et les cours d'été sont terminés alors aucune raison de ne pas en profiter. Alors mes amis de toute part (univ, AIESEC, Laval, Mtl, etc.), ma famille…. Que faites vous, donnez-moi signe de vie!

Aller, sur ce, on se reparle.

M@T.

mercredi 25 juillet 2007

Mon quotidien camerounais...

Bon voilà, tel que promis, je vous réécris cette semaine pour vous décrire un peu mon quotidien à la maison et au travail ici à Douala, Cameroun. Je décide de faire cette petite chronique spéciale puisque je me rends compte que certains ne savent pas ce que je fais ici exactement. Et aussi en réponse au courriel avec tout plein de questions que Caroline m'a envoyé cette semaine.

D'abord ma vie au MC House (Member Comitee House/Office) est relativement simple… je dors et travaille au même endroit, vous le saviez déjà. Autrement, mon horaire le voici. Fidèle à mes habitudes québécoises, je me lève rarement avant 9h00 AM, l'un de mes défauts de fabrication, j'en suis conscient, mais ici, heureusement cela ne me cause pas de problème. Et mes premiers mots le matin sont généralement (sauf si j'ai pesté après quelqu'un qui aura essayé de me réveiller lorsque je traîne un peu plus au lit) sont : « J'ai faim! », le tout en me grattant élégamment le ventre devant tout le monde dans le bureau – moment de désespoir pour eux puisqu'ils en ont marre de m'entendre me plaindre tout le temps que j'ai faim. Pourtant je mange bien, mais j'ai quand même toujours faim, même une demi-heure après avoir mangé. Ensuite, je mets mes babouches (gougounes, sandales, …) et me rends chez l'un des petits marchands du coin pour y acheter le pain-haricot avec œuf pour la modique somme de 200F ou parfois je me paie le luxe d'un demi plat de purée d'avocat dans le pain si j'ai un peu plus de temps; 375F. Un bon deal le matin! Ensuite, le début officiel de la journée, le moment où je deviens plus efficace, après avoir petit-déjeuné, vers 9h45.

Ma semaine se partage généralement en deux jobs à temps partiel : MacDarwin, une école de formation en informatique (2-3 j/semaine) ou contribuer au développement des capacités pour AIESEC Cameroun (2-3 j/semaine).

ü       MacDarwin :    http://www.macdarwin.net/         C'est une école de formation professionnelle pour laquelle je fais quelques heures semaines dans le but de développer certains projets d'envergures. Ces projets sont de développer un partenariat solide avec AIESEC Douala dans le but de promouvoir auprès de la clientèle (les étudiants) la possibilité de faire un stage à l'étranger via AIESEC suivant évidemment certaines conditions… Aussi, j'ai connu cette entreprise suite à un entretien avec le directeur qui voulait prendre un stagiaire AIESECer dans ses locaux pour du travail au quotidien. Donc d'ici à ce qu'on trouve preneur pour ce stage, je travaille là à temps partiel. Cela me donne une expérience différente et me fait voir d'autres personnes. Ça brise le quotidien de toujours travailler et vivre avec les même gens.

ü       AIESEC :          Mon principal « employeur » puisque mon mandat officiel au Cameroun est de faire ce que l'on dit dans notre jargon, un CEED (Cultural Envoy for Exchange Development). Le CEED est le résultat d'un partenariat entre AIESEC Canada et ACDI (Agence Canadienne en Développement International) né en 1991. Et principalement, ce partenariat procure à des AIESECers des bourses pour leur permettre d'aller dans des pays en développement pour une période de 2-4 mois. Si vous êtes intéressés à en connaître davantage sur le partenariat, visitez le lien suivant : http://www.ca.aiesec.org/members/special-projects.html. Donc je suis ici et le focus de mon stage est de travailler sur le « ASK Program » (Answer, Solution, Knowledge). C'est un programme de pair-éducation qui opère dans les lycées et collèges en certains pays africains pour la lutte contre le VIH/SIDA. Les tâches principales d'un stagiaire de ASK sont de :

o        Sensibiliser les élèves des lycées et collèges sur le VIH/SIDA avec des méthodes de pair éducation.

o        Développer des programmes de réinsertion sociale pour personnes vivant avec le VIH/SIDA.

o        Fournir un savoir-faire (dépliants d'autres pays, site web, etc.) à implanter et distribuer à travers le Cameroun.

o        Gestion de projet : création d'un plan stratégique d'action, coordination des activités et suivi.

o        Viabilité financière : recherche de financement, proposition de nouveaux projets, fournir des modèle de rapport financier.

Le ASK Program est effectif durant deux grandes périodes : celles de Septembre à Décembre et de Mars à Juin. Alors que fais-je ici, entre deux périodes de pointe? Je m'occupe avec l'ancienne équipe de finaliser le « wrap-up » de l'année et de préparer et faire la transition avec la nouvelle équipe d'AIESEC Douala qui gérera le programme. Je m'occupe aussi de faire les démarches pour approcher de nouveaux partenaires, qu'ils soient financiers, « learning » (pour le partage de connaissances) ou preneurs de stagiaires au sein des entreprises et organisations.

Et à travers ce programme ASK, puisque je vis ici avec tous les membres du comité national, je les aide aussi au quotidien dans leur transition pour partager sur diverses décisions et leur donner mon avis sur d'autres questions. Un CEEDer est donc une forme de stage qui se synthétise en travailler pour AIESEC dans des pays en développement.

Tout comme je le mentionnais au début de mon post, c'est en grande partie toi Caro qui m'a inspiré l'écriture de tout cela et je partage donc avec tout le monde tes nombreuses questions et j'y répondrai…

Je te cite : « […] Et tu l'as bien dit dans ton dernier envoie ...''Être à l'étranger et voyager dans une ville différente à tous les jours est bien différent de rester dans une ville à l'étranger et d'y travailler.'' En Afrique, y a-t'il une différence entre travailler à l'étranger et faire un stage d'aide humanitaire, l'un permet-il de travailler pour le peuple et l'autre permet-il de faire parti du peuple et de s'imprégner de leur culture afin de coopérer au quotidien. D'après-toi, est-ce possible de s'imprégner d'une culture qui semble aussi différente ? et toi, dans quelle catégorie es-tu ? On ne connait pas beaucoup ton travail au quotidien, tes relations avec les autres camerounais en général ... comment vis-tu le quotidien avec ce peuple ? Aurais-tu aimé naître là-bas ? Tant de questions !!! Je sais, je pose beaucoup de question !!! […] »

1.       Dans les deux cas, travailler ici ou faire un stage humanitaire te permettra de travailler pour ou avec les gens locaux. Il est évident que le stage permet davantage de s'imprégner de la culture puisque tu vis au quotidien avec et chez les Camerounais. Un travailleur venant de l'étranger (expatrié), dépendamment de ses obligations contractuelles sera amené ou non à être proche de la population. Dans tous les cas, ils travailleront avec eux, c'est certain. Mais un expatrié vivra généralement dans des quartiers plus riches de la ville et sera moins exposé aux réalités parfois plus difficiles de la majeure partie de la population; ils occupent généralement des postes dans des grandes entreprises et ici ils ont généralement des conditions salariales très avantageuses les maintenant ainsi dans la classe riche de la société camerounaise. L'expatriement nous éloigne certes de nos familles mais il comporte des avantages marginaux fort intéressants en contrepartie.

2.       Tout dépendant de ton degré d'ouverture d'esprit sur les cultures et le monde, tu auras ou non de la difficulté à t'habituer. Certains s'accommodent de peu et d'autres ont besoin d'une chambre 8 étoiles partout où ils vont. Il est évidemment très possible de s'imprégner d'une culture différente. Bien sûr, la personne qui demeure dans les familles, qui mange et qui travaille avec les Camerounais sera plus facilement et rapidement « imprégnée ». Mais dans tous les cas, tu es amené à vivre entouré d'une culture différente, il est difficile de l'ignorer… à moins de ne vivre enfermé et cloitré dans ton domaine d'une banlieue riche de Yaoundé ou Douala avec des murs couverts de barbelés.

3.       Pour ma part, je considère me situer parmi ceux qui s'imprègnent vite d'une autre culture. Peut être pas aussi rapidement que d'autres personnes, j'ai mes qualités et mes défauts et mes caprices. Eh oui, j'ai certains caprices parfois. Minimes certes, mais bon! J'aimerais avoir le confort de plus de vie privée autour de l'endroit où je dors, mais je dois composer avec une autre personne dans mon lit et un nouvel arrivant dans un lit adjacent. Disons, que de ne pas pouvoir fermer la porte et se dire, bon enfin tranquille dans ma chambre, dans mes affaires, ca me rend dingue un peu parfois. Mais le pire, c'est la lumière… ici mes cochambriers ont moins de problèmes que moi à endurer la lumière et puisque la lumière de notre chambre sert aussi de lumière à la salle de toilette, ben ca cause un problème. En fait, la toilette a le même plafond que ma chambre, ses murs n'atteignent pas le plafond, alors le soir, je rage quand ils viennent passé minuit à la toilette. Au quotidien, tout roule bien généralement, des petits accrochages de cultures de part et d'autre à l'occasion; cela pimente les conversations un peu… et croyez moi, le piment ils connaissent ca ici. Je n'ai jamais eu d'ennuis avec d'autres Camerounais, je sais m'imposer le moment voulu et rester calme d'autres moments.

4.       Finalement, la grande question, aurais-je aimé y naître??? Honnêtement, c'est dur de répondre à une telle question. Partir de mon environnement nord-américain et accepter de vivre dans les conditions que je vis actuellement pour le reste de ma vie… je trouverais cela trop dur et je ne sais pas si je saurais m'y faire. Vous savez, il m'arrive souvent de discuter avec des Camerounais, AIESECers ou non et plusieurs aspirent un jour un jour à quitter le pays pour différentes raisons… Pauvreté, chômage, corruption, …; mais jamais parce qu'ils ne sont pas fiers de leur pays. Et je les comprends, le Cameroun est un super pays, accueillant, riche en culture, en nourriture (des légumes et fruits frais sans OGM ou trucs du genre), en contacts humains… bien sûr, il a ses défauts comme chaque pays. Certains ici vivent avec beaucoup moins d'un dollar par jour, et pourtant les enfants courent dans la rue, sourire aux lèvres, ballon de foot en mains ou autres jouet patenté à l'aide de morceaux de ferrailles trouvés ici et là. Les gens ici sont heureux! Il m'est très difficile d'exprimer par écrit toute la réalité d'ici, je trouve difficilement les mots. Une chose est certaine, ici je me sens bien, il n'y a pas de stress, je me sens accueilli partout où je vais. Les gens sont super ici, seule une minorité de personnes sont mauvaises et ternissent l'image générale. Je rencontre souvent des « random people » dans la rue et je peux leur parler facilement une demi-heure de tout et de rien. Je suis quelqu'un facile d'approche et j'approche aussi facilement les gens… alors cela ne me procure que de succès dans mes rencontres.

Cela ne fait que deux mois que je suis ici, en fait, déjà deux mois, le temps passe incroyablement vite, c'est fou. Tout va vite ici, même si l'Afrique est réputée ne pas rouler si vite!!! Eh eh.

Et pour terminer le déroulement d'une journée type – puisque j'en étais au travail – lorsque la journée se termine, je rentre ici, au MC house et je me connecte sur internet vers les 18h. Mais avant cela, il m'a fallu prendre la collation, le déjeuner (ou dîner) est loin et le dîner (souper) ne sera que vers les 20h30-21h00. Arrivé au soir, après avoir mangé avec les amis, je « tchatte » un peu, histoire de garder contact avec vous. Et vers 23h30, je me couche dans mon lit avec mon laptop et me paie deux épisodes de « 24 ». Mais là le hic, c'est que je vends mon laptop et une clause du deal est de le remettre début août alors fini les « 24 » dans le lit… snif. Ahahah. Quoi, pourquoi tu vends ton laptop… un autre de mes caprices, je suis amateur de technologie et mon laptop n'est plus assez vite à mon goût. Je me paierai un nouveau cadeau à mon retour au pays après l' « EuroTrip2007 »… une histoire à suivre.

L'autre jour, j'ai croisé une stagiaire française qui était à Yaoundé et en parlant elle me dit soudain qu'elle me connaissait puisqu'elle avait vu mon blog… et fait étonnant, je n'ai pas fait de pub pour mon blog en dehors du Canada et de quelques contacts européens et africains. Donc elle avait dû le trouver autrement. Alors j'ai décidé de « GOOGLEr » mon blog. J'étais fier quand j'ai aperçu mon blog en 6e place alors que je cherchais « AIESEC Cameroun » dans google. Wooohooo… Mon blog sur google!!! Eheh! Not so bad!

Bon sur ce, j'espère que ma vie au Cameroun au quotidien est plus claire à vos yeux. Encore une fois j'ai trop écris, désolé! Bonne journée!

 

M@T.

lundi 23 juillet 2007

Aux urnes! Mais pour les résultats faudra attendre!

Vue panoramique du Mont Cameroun dans les nuages


Hier, 22 juillet 2007, jour d’élections législatives et municipales au Cameroun. Et plus de 24 heures après la fermeture de bureaux de vote, toujours sans nouvelles des résultats. Honnêtement, je n’ai pas beaucoup d’informations à vous donner sur ces élections ni même sur les différentes parties dans cette lutte au vainqueur. Même au Canada je suis peu intéressé par la politique, mais je suis de ceux qui prennent le « devoir du citoyen » au sérieux, celui d’aller voter. Ici, je ne peux que constater que le taux de participation a été très faible; le transport pour s’y rendre et le manque de motivation étant à mon avis les deux principaux facteurs d’abstentions. Du reste je ne peux que supposer et ce n’est pas à moi de juger du système, alors je m’en tiens à cela pour cette chronique politique. Je suis certain que CNN ou Google sauront vous en dire plus que moi, désolé!

Pour l’occasion, celle des élections, à vrai dire je ne les ai pas vues venir… Je n’ai su qu’il y en avait que 4-5 jours avant. Et le plus impressionnant c’est que les Camerounais, pour cette journée ont carrément été emprisonnés dans leurs villes et villages. 48 heures avant, les frontières étaient étanches à ce que l’on dit; avions, voitures et bateaux ne pouvaient entrer au pays. Et pour la journée même, pas moyen de sortir de la ville; les taxis, les commerces, les bus, bref tout était fermé. J’étais donc à Buea ce weekend et je n’ai pu revenir sur Douala que ce matin, lundi. Enfin, vers 18h hier soir tout était supposer rouvrir, mais je n’ai pas pris de chances; on ne sait jamais.

Ce weekend donc je me suis à nouveau rendu à Buea. « Escape form Douala » l’impose! Vendredi soir dernier vers les 17h, je suis parti de Douala pour me rendre directement chez Lilian. Monica, Crische et moi étions invités pour le dîner (euh le souper au Québec, eheh). Au menu, spaghettis; classique mais toujours bon.

Le lendemain, samedi, réveil vers les 10h00, la grasse matinée! Ensuite, le petit-déjeuner. Puis de retour à la maison, Monica et moi avons rencontré un des voisins qui était dans la rue, Acha de son prénom, et nous lui avons demandé des informations sur quoi faire dans la ville ou très proche. Nous avions déjà vu Limbe alors nous voulions autre chose. En parlant, il nous a offert de nous guider à travers la ville à bord de son véhicule. D’abord de savoir qu’il avait une voiture nous a surpris puisque les voiture de privés sont plutôt rares généralement. Nous sommes donc montés à bord et nous avons roulé jusqu’aux différentes extrémités de la ville. Ainsi nous avons pu voir une plantation de bananiers de plus près et ensuite une vue impressionnante de la colline qui dévoilait presque tous ses attraits à travers les nuages. Il m’a fallu attendre jusqu’à ce matin pour apercevoir toutes les couleurs de celle-ci sans presque aucun nuage, impressionnant, vous le verrez sur les photos. Et en soirée, samedi, nous sommes allés à l’Alliance Franco-Camerounaise pour y prendre un verre (Crische, Monica et moi). La musique étant trop forte, nous avons dévalé la côte jusqu’au Jupiter, une petite terrasse qui se transforme en boîte de nuit vers les minuit. Nous y sommes restés le temps d’un verre seulement.

Et finalement dimanche, jour des élections, puisque tout était fermé à la population, nous avons déambulé dans les rues à travers les quelques bureaux de votes. Juste le temps de découvrir en partie le processus de vote qui est très proche du nôtre, Canadiens. À l’exception près où ils ont besoin d’une carte d’électeurs qui portera leur empreinte digitale. Il semblerait qu’il s’agisse d’une mesure préventive contre la fraude, mais je n’ai pas tout à fait saisi le principe.

Voilà pour le weekend, la semaine dernière était relativement semblable au précédentes… un peu de boulot. Mais il y a toutefois un évènement marquant dans cette semaine. L’arrivée d’un frère québécois, un autre Mathieu et de son nom de famille mieux connu ici, pour éviter la confusion, sous Papillon. Donc le Papillon est arrivé sur les ailes de Swiss et avait en sa possession un colis que j’attendais impatiemment. Un appareil photo, un livre sur l’Ouest européen et une carte de crédit Visa, la seule disponible ici au Cameroun. Et ma maman a eu l’idée génial d’y joindre deux sachets de sauce poutine. Eh eh! Moins de complications pour la prochaine expérience. Pour éviter les frais de transfert d’argents assez élevés avec Western Union, j’ai préféré emprunter un peu de sous à mes collègues stagiaires ici. Mais j’avoue que de vivre sur des emprunts je n’aime pas trop. Alors aussitôt que j’ai obtenu un peu d’argent du premier guichet trouvé j’ai enfin pu réconcilier mes dettes… Je me suis senti riche pour un moment!!! Ahahah Mais cette aventure pour obtenir des fonds a été des plus frustrantes je vous jure. D’abord à mon premier essai dans un guichet ATM, le réseau Visa était hors fonction, merde! Le lendemain je me rends dans une succursale de la SGBC (une Banque au Cameroun) pour me faire dire qu’ils n’étaient pas en mesure de régler mon problème à leur niveau et que je devais me rendre au siège social! Merde! Arrivé, monte au 4e pour me faire dire : « Désolé, le responsable de ces transactions est en meeting, revenez après la pause, à 14h! » Merde et remerde! 14h00 je me rends à nouveau à ce 4e du siège de la SGBC à Douala pour y rencontrer un homme qui me dira, j’ai besoin d’une pièce d’identité et moi de répondre : « Normal de bien vérifier pour éviter les fraudes » et « Pas de problème, j’ai la photocopie authentifiée par les autorités de mon passeport » et lui de me répondre « Ah mais il vous faut le passeport original!; je ne peux faire la transaction » et moi de répondre un peu frustré : « Mais là c’est la 2e fois que je viens ici, pourquoi l’original alors que normalement il ne me faut qu’une carte de plastique et un NIP pour obtenir mon argent! Je ne comprends pas! » J’ai failli lui dire que sa job pourrait être faite par un guichet automatique… eheh Mais là je commençais à vraiment trouver cela emmerdant, toute cette histoire. Alors je lui dis « Faut donc que je revienne? Et si vous êtes à nouveau en réunion? » et lui de faire la gaffe de répondre : « Je ne sortirai pas de ma réunion pour vous répondre! » a priori c’est normal de ne pas interrompre une réunion, mais c’est pas exactement le genre de réponse que j’attendais. J’attendais plus quelque chose comme un représentant s’en occupera ou un truc comme cela, non? Mais la façon de le dire n’a fait que faire monter en moi une petite colère et je lui dis tout bonnement : « Wow, bravo pour le service à la clientèle, bravo! » Mais sur un ton un peu baveux, je l’admets! Disons que je suis généralement assez exigeant sur le SAC et donc sa réponse n’était pas valable dans un contexte de service dans une banque. Il l’a su. Mais j’ai vite quitté le bureau avant de m’emporter et risquer des ennuis!!! Oups! Fort heureusement, au passage devant un ATM le soir venu, le service était rétabli et j’ai récolté la somme voulue. Heureux d’avoir enfin de l’argent à moi, j’ai payé la tournée à mes amis!!! Wouhou, environ 5$ pour une tournée de grandes bières à 5 personnes!!!! Eheh!! Drôle de façon de célébrer! Voilà ma petite aventure de la semaine.

Dans le prochain épisode, cette semaine, je vous décrirai un peu plus la vie au MC House (Member Comitee House, mais et bureau du Comité National d’@ Cameroun) en texte et en photo et je vous expliquerai ce que je fais généralement au quotidien.

Voilà! Bon début de semaine!

M@T.